L'après guerre
La joie retrouvée à la vie de l'après-guerre s'est manifestée au sein de la gym de La Coudre à travers un "quinquennat" plutôt faste. En effet, depuis mai 1947, notre société compte un groupe féminin qui prendra rapidement une ampleur très majoritaire au sein de la gym. Aussi, dès 1955, les membres de ce groupe fonderont la société féminine de gymnastique de La Coudre qui, à l'interne, sera mieux connue sous le nom de « la féminine ». Elle existera en tant section jusqu'en 1997, année de la grande fusion, quand elle apportera à elle seule, plus de membres actives dans la nouvelle société de gymnastique de La Coudre que les sections Actifs et Gym-Hommes réunies ! Trois ans plus tard, soit en 1950, La Coudre voit aussi la création de la section de la Gym-Hommes, qui constituera elle-aussi une société à part entière.
C'est en 1955 que notre société trouvera enfin un solide toit qui protègera ses activités et qui les protège encore aujourd'hui. En effet, la construction du collège Ste-Hélène à La Coudre voit une de son aile Est abriter une toute nouvelle salle de gymnastique. Cette halle, sous la pression et surtout grâce à la participation financière à hauteur de Fr. 10'000.- de l'Union des sociétés locales, devient même une salle de spectacle du fait de la construction d'une scène accessible directement par les vestiaires et séparée par une cloison amovible en bois s'ouvrant sur toute la largeur de la salle de gym.
Dès cette année-là, tous les groupes purent jouir des nouvelles installations offertes à Ste-Hélène, s'entraîner dans la salle de gymnastique et utiliser la scène pour l'organisation de la soirée annuelle ou autres lotos. Cette nouvelle scène accueillera même le 16 mars 1957, la finale du championnat cantonal aux engins organisé par notre société. Le public clairsemé qui avait pris place dans la salle fit s'interroger les organisateurs sur la pertinence d'organiser une prochaine fois la finale du concours plutôt dans la salle en déplaçant le public sur la scène.
Une période de plusieurs années, que l'on peut qualifier d'excellente santé, attend alors la société. Pour seule preuve, nous citerons la victoire de La Coudre à la fête cantonale de 1958 avec un groupe ne comptant pas moins de 24 gymnastes.
Est-ce le fait d'avoir claqué la porte de l'UGVN en 1967, après un différend, qui amènera les trois sociétés de gym de La Coudre, à savoir les Actifs, la Féminine et les Gym-Hommes, à fonder l'Union des SFG La Coudre pour être plus forts ensemble ou est-ce simplement la nécessité de mieux pouvoir gérer le patrimoine commun autant que les contributions des membres soutiens ? Toujours est-il que, au grand étonnement de tous les coudriers proches de la société et même de quelques-uns de ses membres, cette union restera, jusqu'en 1997, le seul lien institutionnel joignant les trois sociétés pourtant si collaborantes et si amies ! La réadmission au sein de l'UGVN sera acceptée en 1971 déjà et entraînera, comme on peut le lire dans l'encadré, son interminable cortège d'insatisfactions. L'Union des sociétés fédérales des gymnastiques la Coudre sera finalement dissoute, sur décision des trois comités le 8 juin 1977. Ne subsistera de cette dissolution qu'un caissier du matériel, commun aux trois sociétés, et qui sera chargé de la gestion des achats en matériel gymnique et l'encaissement des cotisations des membres passifs.
En 1973 s'ouvre un groupe de gymnastique artistique féminine. Et comme pour répondre aux besoins toujours plus accrus en heures d'entraînement induits par la création de ce groupe et d'autres qui grandissent également, La Coudre comptera dès 1974 une toute nouvelle salle de gym dans le tout aussi nouveau collège du Crêt-du-Chêne. Les deux surfaces d'entraînement de ce quartier de l'Est de Neuchâtel suscitent l'appétit d'autres sociétés sportives et organisations de la région si bien que les dirigeants de la gym de La Coudre n'auront de cesse de devoir défendre ardemment les plages horaires réservées à ses groupes.
Les années disco « que les gens de moins de quarante ans (en 2011) ne peuvent pas connaître » sont marquées la parution en 1975 d'un journal relatant dans la bonne humeur le quotidien de notre société ainsi que par les ouvertures successives des groupes de gymnastique Mère-enfant en 1977 et Enfantines en 1979 et qui connaîtront un vifs succès. Notre société sera d'ailleurs l'instigatrice et l'organisatrice de la première journée cantonale de gymnastique enfantine, le 11 septembre 1988 sur la plaine du Mail, et qui laissera des souvenirs chargées de beaucoup d'émotion à la vue de plusieurs centaines d'enfants de moins de 7 ans participer à ces joutes ensoleillées tant dans le cour des petits gymnastes, de leurs parents que dans le ciel neuchâtelois. Le journal "le Coudrier" paraîtra pour la dernière fois en 1983, faute de repreneurs. 1977 est aussi l'année de la première gymnaste coudrière qui obtiendra un titre de championne suisse en gymnastique artistique individuelle !
En 1979, notre société occupa une « place de choix » dans l'organisation des festivités commémorant le 50ème anniversaire de la fusion entre les communes de Neuchâtel et La Coudre (lire encadré).